samedi 12 avril 2008

Appel du 10 Avril 2008

Appel du 10 Avril

L'AG inter-établissements qui s'est tenue au lycée Saint-Sernin le 10 avril a rassemble près de 200 personnes (principalement des enseignants, des parents d'élèves, une délégation d'élèves, mais aussi quelques personnels non-enseignants) venant de 26 établissements (3 écoles, 6 collèges, 12 lycées, 4 lycées professionnels, 1 LEGTA). Elle constate que sur la région toulousaine (/ en Haute-Garonne?/ sur l'aca de Toulouse?), comme partout en France, la mobilisation sur les conditions de la rentrée 2008 se développe. La manifestation des lycéens du 10 avril à Toulouse a rassemblé beaucoup plus de monde que les précédentes. Dans un nombre croissant d'établissements, les lycéens, les parents d'élèves et les enseignants mettent en place des actions locales (conférence de presse, rencontres avec les élus, blocages de CA, pétitions-engagements à refuser les HSA, blocages d'établissements, occupations nocturnes comme ce fut le cas par exemple à Colomiers, dans les 4 collèges et le lycée, le 8 avril).

L’éducation nationale est en première ligne d’un plan de rigueur dont la conséquence volontaire est d’en finir avec les services publics et leurs personnels. 160000 suppressions en 4 ans dont 80000 pour la seule EN (en plus des 11200 à la rentrée 2009) vont parachever cette casse.

Ces suppressions massives ne sont pas un but, mais un moyen. Elles s'inscrivent dans un ensemble cohérent de mesures visant au démantèlement de l'ensemble des services publics: il s'agit de ne plus donner à ces services les moyens suffisants pour fonctionner correctement, afin que le relais soit pris par le privé et néanmoins financé par les contribuables.

Dans l'Education Nationale, cela se traduit par une pluie d'attaques:


-Droit à l’éducation pour tous bafoué par les suppressions de postes, d’options, d'enseignements de détermination, de BEP

-Suppressions de postes de personnels non-enseignants

- Nouveaux programmes très nettement appauvris dans le primaire

- Accroissement du nombre d’heures sup. dans les obligations des personnels, pour absorber ce qui est planifié par les DGH, au détriment de la qualité de l'enseignement
- Augmentation des maxima de présence dans les établissements (rapport Pochard)
- La destruction des statuts, la bivalence, l’annualisation du temps de travail, les affectations, l’évaluation et les salaires à la tête du client (rapport Pochard)

- Aggravation de la ségrégation scolaire à travers la promotion d’Etat de l’enseignement privé, y compris par des aides financières, particulièrement dans les quartiers où l’effort de ce même Etat devrait être décuplé.

- Disparition de la garantie de l’emploi dans la Fonction publique prévue par la loi sur la « mobilité » inscrite dans la «révision générale des politiques publiques » (RGPP). Les non titulaires licenciés du fait des suppressions actuelles de postes seront rejoints, au fur et à mesure des charrettes de suppressions à venir, par les titulaires sans postes, d’abord mis en dispo d’office, puis licenciés.


Ce n'est donc pas sur les seules suppressions de postes que nous devons nous battre: il faut défendre l'existence même de l'école publique et laïque, et au-delà, l'ensemble des services publics. Il est urgent que l'ensemble de la population se mobilise pour contrer la politique de Sarkozy-Fillon-Darcos.

L'assemblée générale inter-établissements du 10 avril appelle donc l'ensemble des personnels de l'éducation nationale, les parents d'élèves, et les lycéens à poursuivre et amplifier la mobilisation dès la rentrée des vacances d'avril. Soit à :

· Tenir des AG dans chaque établissement le 28 avril, en associant personnels, parents d'élèves et délégation d'élèves pour décider des actions unitaires au niveau local

· Participer aux manifestations des lycéens le 29 avril lors d'une grêve

· Une nouvelle assemblée générale inter-établissements à Toulouse le 29 avril à 18h

· Préparer une manifestation nationale à Paris

Elle s'adresse aux syndicats et aux fédérations de parents d'élèves, aux niveaux académique et national, pour leur demander de:

-appeler à la grève pour manifester en convergence avec les lycéens le 29 avril

-organiser dans l'unité une manifetation nationale à Paris, si possible en convergence avec d'autres professions mobilisées.

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